Les villes côtières comme Hammamet, Bizerte, Sidi Bou Saïd et d’autres sont fortement touchées par l’érosion. La montée du niveau de la mer est un phénomène qui menace plusieurs pays.
Le niveau de la mer monte à cause du réchauffement climatique. Cette montée va s’accélérer plus rapidement qu’on le pensait. La fonte des glaciers, conséquence de l’activité humaine qui réchauffe la terre, devient inquiétante.
Depuis 2002, chaque année, 150 milliards de tonnes de glaces disparaissent, ce qui équivaut à une augmentation du niveau de la mer d’environ 0,3 millimètre par an. Une accélération sans précédent. A la fonte des glaces s’ajoute la dilatation thermique. Avec la hausse des températures, l’eau gagne du volume, sous l’effet de la chaleur et cause l’élévation du niveau marin.
Notre pays, un des plus vulnérables !
Qu’en est-il de nous? La Tunisie est l’un des pays les plus vulnérables à la montée des eaux. Les Tunisiens ont remarqué que ces dernières années, les températures ne cessent d’augmenter. L’hiver devient plus doux. L’été est de plus en plus chaud. Malheureusement, la Tunisie se réchauffe, d’autant plus qu’elle vit un stress hydrique aigu. Alors que Hammamet, Bizerte, Sidi Bou Saïd et bien d’autres villes côtières sont fortement touchées par l’érosion, phénomène qui met en péril leurs infrastructures déjà fragiles.
D’après l’ingénieur Hamdi Hached, la dilatation thermique a provoqué la montée du niveau de la mer sur les côtes tunisiennes. «Selon les prévisions, dans les 25 ans qui viennent, la Tunisie va perdre environ 250 km2 de ses côtes. Les îles de Kerkennah vont perdre 12,7% de leurs terres. Imaginez l’équivalent des deux tiers de la ville de Tunis vont disparaître de la superficie de la Tunisie d’ici 2050, alors qu’une surface égale à la ville de Monastir va être inondée d’ici 2100. La situation est catastrophique», explique M. Hached.
Le recul des côtes a des impacts socioéconomiques. Il n’y aura plus de plages. Ainsi, le modèle touristique balnéaire sera menacé. L’économie de l’archipel de Kerkennah basée sur la pêche sera également touchée. Toutefois, il existe des solutions, mais, elles sont trop coûteuses et nécessitent une grande collaboration au niveau international.
Il y a des solutions, mais..
Pour commencer, il faut obligatoirement réduire les émissions de CO2, puisque différents études et rapports sur le changement climatique ont montré que l’effet de gaz à effet de serre naturel est intensifié, en raison des émissions générées par de combustibles fossiles, à savoir le pétrole, le gaz naturel et le charbon, ainsi que par l’exploitation massive des terres et la déforestation.
Une telle solution paraît très difficile à appliquer, puisque la plupart des pays ont des industries polluantes. C’est que la transition vers une économie verte ou circulaire, à même de produire propre, nécessite beaucoup d’investissements, surtout pour les pays pauvres.